La Parenthèse

Le porte-avions Charles-de-Gaulle a quitté le 18 novembre son port d’attache de Toulon pour mettre le cap vers la Méditerranée orientale. A son bord, 2000 hommes embarqués pour une nouvelle Odyssée. L’attente de l’autre, d’une nouvelle, d’un signe, que se passe-t-il dans cette attente? Comment cette parenthèse est-elle vécue? Incertitude, désir, crainte, impatience, colère, ennui s’y succèdent et s’y mêlent. C’est cet état d’attente qui va nourrir ce nouveau projet.

Dans l’Odyssée, Pénélope finit par incarner à elle seule l’attente, cette attente des plus incongrues mais des plus belles aussi, on parle de la toile de Pénélope à propos d’une oeuvre inachevable. L’installation composée d’une pièce sonore et d’un métier à tisser de haute lice sur lequel on peut voir une tapisserie représentant le porte-avions Charles-de-Gaulle en cours de réalisation. Cette pièce est réalisée et peut être activée par la licière, Colette Magdziak. Une pièce sonore est diffusée dans l’espace. Elle est constituée par des messages de femmes et d’enfants restés à terre à l’attention des marins.


The French aircraft carrier Charles-de-Gaulle left Toulon’s harbor on November 18th to set sails to the eastern Mediterranean Sea. On board, 2000 men are embarking for a new odyssey. What is happening in this suspended time for those who wait at home, hoping for news, for a sign? They are facing uncertainty, desire, fear, impatience, wrath, boredom… This state of expectation will become central in this new project.

In the Odyssey, Penelope embodies this wait, the most incongruous but also the most beautiful. Penelope’s shroud is a work that will never be achieved. La Parenthèse is composed by a sound piece and a weaving loom, on which an unfinished tapestry is holding, showing the Charles-de-Gaulle at large. This piece is made in collaboration with weaver Colette Magdziak, and can be activated by her. A sound piece is broadcasted in the space. It is a compilation of messages that wives and children left to the sailors.


La parenthese
Vue de l'installation à l'Hôtel des Arts, Toulon. Courtesy Katia Kameli, ADAGP
La parenthese
Détail de l'installation. Courtesy Katia Kameli, ADAGP